Ultra quelque chose / Ultra something

Le Triptyque Économique est une proposition d’évolution systémique pour éviter diverses dérives. Face aux prédations anthropiques sur l’environnement et à leurs conséquences cumulées gravissimes, il convient de freiner une machine infernale économique qui pourrait conduire l’humanité vers le néant.

Dès les premiers billets de ce blog, l’ultra-libéralisme, fondé sur la croissance infinie, a été mis sur la sellette. Il est en effet impossible de croître matériellement sans fin dans un cadre fini. Toutes sortes d’outils ont été instrumentalisés par différents milieux, souvent liés aux énergies sales, pour semer le doute sur la réalité de ces atteintes à notre environnement, dont la préservation est une condition sine que non de notre existence. Cela a favorisé différentes formes d’agnotologie. Désormais, d’autres variétés « d’ultra-quelque chose » ont pris de l’ampleur et s’avèrent parfois malheureusement encore plus perfides pour empêcher la mise en œuvre des politiques, notamment dans le domaine de l’énergie, qui permettraient de faire cesser la saturation de l’atmosphère en gaz à effet de serre.

Cela fait, en effet, plus de 12 ans que la chambre d’échos liée à l’ignorance instrumentalisée est analysée ici. Un tri sélectif a été fait sur le blog du Triptyque Économique, pour ne conserver qu’une centaine de pages, l’équivalent d’un cahier d’écolier. On y retrouve des billets autour de l’agnotologie écrits il y a déjà bien longtemps. Il suffit d’entrer le mot dans la case  » rechercher  » pour les y retrouver. Il est possible d’obtenir l’ensemble des billets en un seul PDF. C’est plus facile à lire pour certains. La demande peut se faire dans le cadre des commentaires, qui sont modérés, car Le Triptyque Économique ne peut pas être une chambre d’échos pour le colportage de l’agnotologie.

Actuellement, il y a donc d’autres outils qui repoussent l’action climatique : les différents variants du national-populisme se servent de la xénophobie pour détourner l’attention de sujets comme la progression des changements climatiques anthropiques. Ces mouvements sont parfois directement manipulés par les lobbies des énergies sales, comme l’empire des frères Koch, aux États-Unis. L’ultra-nationalisme agit alors comme un masque épais face aux problèmes climatiques, notamment.

Il y a aussi le social-populisme, à la mode en ce moment dans nos contrées. De mouvement social en mouvement social, la question climatique, sans être niée complètement, sert finalement de faire-valoir, et cela conduit ainsi à repousser aux calendes grecques l’action climatique. L’exigence de ne faire changer que les « riches » finit par maintenir le bon peuple dans la dépendance envers les énergies fossiles délétères.

Il y a même de l’écolo-populisme. On y fait une surenchère malsaine pour finir par faire douter de l’efficacité des techniques connues pour agir sur le climat. L’argumentation est différente, mais le résultat est le même. Un comble ! Donc, on y refuse les éoliennes pour des raisons esthétiques, ou de biodiversité, sous le prétexte que les éoliennes perturbent les chauves-souris, par exemple. Or, ce qui a décimé cette biodiversité jusqu’ici, c’est plutôt toutes les autres prédations anthropiques, comme les pesticides, insecticides ou pertes d’habitat. 

Caresser le bon peuple dans le sens de l’ignorance est décidément très efficace pour détourner l’attention  

Tous les milieux peuvent connaître une variété d’ultra quelque chose qui conduit à l’agnotologie populiste. Comment, par exemple, caresser le peuple des filles et des fils des Lumières dans le sens du poil pour l’égarer de la prise de conscience de la gravité de la crise climatique ? Il y a l’embarras du choix : comme les ultra-nationalistes mettent en avant le nationalisme, les ultra-libéraux la liberté des marchés, les ultra-socialistes la question de l’égalité sociale, les ultra-écolos l’équilibre du vivant dans la mare du coin, il suffit d’abreuver les ultra-initiés d’ultra-laïcité ou d’ultra-rituellisme, par exemple. Le doute y est aussi parfois instrumentalisé, pas le doute sain, mais le doute pervers des « Marchands de Doute ». La formule complotiste « j’ai fait mes propres recherches », sans méthode peer-reviewed, finit par obscurcir la prise de conscience, même dans l’antre de la Raison.

Comment faire pour que les écoutilles s’ouvrent et que les yeux s’écarquillent vers de nouvelles Lumières, pas celles, évidemment, des QAnonisés, des Poutinisés, des Bollorérisés ou encore des Bannonisés ? Notre part de vérité doit être recherchée, certes, mais certainement pas en remettant en cause sottement la science peer-reviewed, qui s’impose aux béotiens, ou en radotant les éléments de langage fournis occasionnellement inconsciemment par celles et ceux qui sombrent dans des chambres d’échos perfides.

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The Economic Triptych is a proposal for a systemic evolution to avoid various drifts. In the face of anthropic tampering with our environment and its global aftermath, it is necessary to curb an infernal economic machine that could lead mankind to nothingness.

Since the first posts of this blog, ultra-liberalism, based on infinite growth, has been exposed. It is indeed impossible to endlessly grow materially in a finite framework. All sorts of tools have been used by different groups, often linked to dirty energies, to sow doubt about the reality of these attacks on our environment, the conservation of which is a sine qua non condition of our existence. This has favored different forms of agnotology. Nowadays, other varieties of « ultra-something » have grown and are sometimes even more perfidious in preventing the implementation of policies, especially in the field of energy, which would allow to curb the saturation of the atmosphere with greenhouse gases.

Indeed, the echo chamber of instrumentalized ignorance has been analyzed here for more than 12 years. A selective sorting has been made on the blog of the Economic Triptych, to keep only about a hundred pages, the equivalent of a schoolboy’s notebook. Posts about agnotology, written a long time ago, can be found there. You just have to enter the word in the  »search » box to find them. It is possible to get all the posts of the blog in a single PDF. It is easier to read for some. The request can be made within the framework of the comments, which are moderated, because The Economic Triptych cannot be an echo chamber for agnotology pedlars.

Currently, then, there are other tools that delay climate action : different variants of national-populism use xenophobia to divert attention from topics such as the progression of anthropogenic climate change. These movements are sometimes directly manipulated by dirty energy lobbies, such as the Koch brothers’ empire in the United States. Ultra-nationalism then acts as a thick mask in the face of climate problems, in particular.

There is also social-populism, which is currently fashionable in our countries. From one social movement to another, the climate issue, without being completely denied, is finally used as a honey-trap, and this leads to endlessly postpone climate action. The demand to make only the « rich » change lifestyles eventually keeps the « good » people dependent on deleterious fossil fuels.

There is even some environmental-populism with unhealthy overbidding, which induces to spread doubt about the efficiency of the known techniques to save the climate. The argumentation is different, but the result is shamefully similar. Thus wind turbines are refused for aesthetic reasons, or for the sake of biodiversity, under the pretext that wind turbines disturb bats, for example. However, what has decimated this biodiversity so far is rather all the other anthropic predations, such as pesticides, insecticides or habitat losses. 

Stroking the good people in the sense of ignorance is definitely very effective to divert attention.  

All walks of life can experience a variety of ultra-something that leads to populistic agnotology. How can, for example, the daughters and sons of the Enlightenment be stroked in the direction of the hair in order to mislead them away from the awareness of the seriousness of the climate crisis ? There is a wealth of means to choose from : just as the ultra-nationalists emphasize nationalism, just as the ultra-liberals focus on the freedom of the markets, just as the ultra-socialists stress the question of social equality, just as the ultra-environmentalists emphasize the balance of life in the local pond, you only have to shower the ultra-initiated with ultra-secularism or ultra-ritualism, for example. Doubt is also sometimes instrumentalized, not the healthy doubt, but the perverse doubt of the « Merchants of Doubt ». The conspiracy addicts’ formula « I did my own research », without peer-reviewed method, ends up blurring the awareness, even in the den of Reason.

How do we get the hatches open and the eyes opened to a new Enlightenment, not the bogus lights of the QAnonized, the Putinized, the Bollerized or the Bannonized, of course ? Our part of the truth must be sought, certainly, but undoubtedly not by foolishly ignoring peer-reviewed science, which philistines can only take into account, neither by reiterating the elements of language occasionally unconsciously provided by those who sink into perfidious echo chambers.

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Un commentaire pour Ultra quelque chose / Ultra something

  1. TSCHOCKE Christian dit :

    quel plaisir et quel soulagement de pouvoir lire un texte éclairant, profondément humaniste qui met la pensée juste au centre des débats. Du bon sens , encore du bon sens, toujours du bon sens. Merci Jean Michel

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