Le secteur coopératif ne doit pas être une variable d’ajustement ! / The cooperative sector must not be an adjustment variable !

(Somehow deepled into English below)

Le système économique ultra-libéral assure la richesse croissante des oligarchies au détriment des classes moyennes et des pauvres de nos contrées, et souvent d’ailleurs.

Parfois, ici ou là, ce que certains appellent l’ESS, l’Économie Sociale et Solidaire, est « tolérée », rarement encouragée à se développer massivement.

L’explication : incapable de fournir des emplois à tous, le libéralisme, lorsqu’il n’est pas complétement totalitaire, admet parfois un secteur alternatif. Mais certains voient dans cette perspective une façon de ne pas remettre en cause leurs prébendes.

Pour que ce secteur ne soit pas instrumentalisé par les fanatiques du libéralisme économique, il convient de définir pour chaque « entreprise » le choix d’appartenance à un secteur économique, étant entendu que certains secteurs devraient relever davantage des « commons » que du reste.

Afin que le secteur de l’ESS devienne vraiment une alternative, le fondement des activités « coopératives » doit être une association à parts égales, sur le principe un être humain, une voix. Cette voie, où la notion souvent délétère d’employeur/employé devrait disparaître, est certainement celle de la dignité.

Ensuite, les statuts des coopératives devraient les inciter à préférer l’essaimage à la croissance, en cas de succès. Grossir, ou croître, c’est ouvrir la porte aux requins financiers qui ne rêvent que de s’insinuer partout et d’avaler des poissons déjà bien « dodus » ou de supprimer ce qu’ils perçoivent comme des concurrents. Il vaut mieux une multiplication de coopératives à taille humaine, de 30 à 50 personnes, qu’une course inhumaine au gigantisme.

Le cahier des charges du secteur doit également comprendre la relocalisation de l’activité et le recours préférentiel aux énergies renouvelables locales.

Tout cela permettrait d’entrouvrir la porte qui peut mener vers un monde alternatif.

Addendum début 2019 : rien dans les exigences des GJ  ne porte sur le développement du secteur de l’ESS. Étrange silence, finalement bien favorable au « système », de la part de  ce mouvement protéiforme critique. Silence aussi du président de la république qui pourtant avait terminé sa profession de foi électorale par des considérations sur l’ESS.

Addendum juin 2020 : il paraît que l’après Covid-19, alias coronavirus, alias SARS-CoV-2 ne ressemblera pas à l’avant. En attendant nous ne devons pas encore être dans l’après puisque le silence-radio sur l’ESS est assourdissant y compris chez les prétendus pourfendeurs du « système ».

Addendum octobre 2021 : nous sommes presque dans l’après Covid. Une séquence électorale française majeure commence dans un silence total des candidats sur le développement de l’ESS et en particulier du secteur coopératif authentique.

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The free-trade-only economic system ensures the growing wealth of the oligarchies to the detriment of the middle classes and the poor in our countries, and often elsewhere.

Sometimes, here and there, what some call the SSE, the Social and Solidarity Economy, is « tolerated », rarely encouraged to develop massively.

The explanation : incapable of providing jobs for all, free-trade-only-ism, when it is not completely totalitarian, sometimes admits an alternative sector. But some people see this as a way of not questioning their fortunes.

In order to prevent this sector from being exploited by free-trade-only- fanatics, the choice of belonging to an economic sector should be defined for each « company », while certain sectors should belong the « commons » rather than to the rest.

In order for the SSE sector to become a real alternative, the basis of « cooperative » activities must be an association with equal shares, on the principle of one human being, one vote. This way, where the often deleterious notion of employer/employee should disappear, is certainly that of dignity.

Secondly, the statutes of cooperatives should encourage them to prefer spin-offs to growth, if successful. Getting larger or growing, is a way to open the door to financial sharks who only dream of insinuating themselves everywhere and swallowing fish that are already « plump » or suppressing what they perceive as competitors. It is better to have a multiplication of cooperatives on a human scale, from 30 to 50 people, than an inhuman race for gigantism.

The sector’s specifications must also include the relocation of activity and preferential use of local renewable energies.

All this would open the door to an alternative world.

 January 2019 addendum : nothing in the Yellow Vests’ requirements relates to the development of the SSE sector. Strange silence, finally quite favorable to the « system » that this protean movement criticizes. Silence also of the president of the republic who, however, had ended his electoral profession of faith with considerations on the SSE.

June 2020 addendum : it is often asserted that the post-Covid-19, alias coronavirus, alias SARS-CoV-2 life  will not look like life before the pandemic. In the meantime, we are probably not yet be in the future since the radio silence on SSE is deafening, even among the so-called « system » critics.

October 2021 addendum : we are almost in the post-Covid period. A major French electoral sequence is beginning in a total silence of the candidates on the development of the SSE and in particular the authentic cooperative sector.

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2 commentaires pour Le secteur coopératif ne doit pas être une variable d’ajustement ! / The cooperative sector must not be an adjustment variable !

  1. TSCHOCKE Christian dit :

    voilà encore un sujet très intéressant, puisque fondamental. L’économie sociale et solidaire pése 2,3 millions d’emplois actuellement en France. En aucun cas il ne peut s’agir d’une variable d’ajustement mais bien au contraire un véritable projet de société. J’ai eu l’occasion de prendre contact avec des candidats à la députation et avec lesquels nous avons des valeurs en commun. Je leur ai demandé de constituer, dés leur élection, une commission paritaire afin que l’on définisse un statut économique particulier pour l’ESS et en particulier pour les associations qui ont des salariés. J’ai reçu un écho très favorable.
    Je serai également favorable que lorsque qu’une entreprise dépasse un seuil de salariés (disons 50), elle devienne obligatoirement coopérative de type SCIC, dans laquelle une partie du capital (33 %) appartienne à des institutions de type collectivité territoriale. Il sera alors très difficile de délocaliser. L’autre 1/3 appartiendrai auxouvrier et employés et le dernier tiers au propriétaire et autre partenaire financier.

    Utopie, me direz vous ? Essayons d’abord de réfléchir.

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